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La gare d’Amélie les Bains, les points d’intérêts pour un réseau de train électrique
Sommaire
La gare d’Amélie les Bains dans sa version du début du siècle offre un intérêt romantique pour un réseau de train miniature HO ou N tout en gardant la simplicité d’une gare de petite bourgade, ce qui réduira la complexité du réseau. Par la suite, les ouvrages d’arts présent sur la ligne, et la proximité de l’extraction du minerai de fer des mines de Batère offre des extensions ludique et évocatrice de l’activité du lieu.
Les points forts qui en fond un potentiel de diorama :
- une scène assez épurée mais avec des maisons de noble en arrière plan.
- Des plaques tournantes.
- Une gare très coquettes.
- Une halle à marchandise.
- Un château d’eau.
- La présence de la rivière du Tech en premier plan.
- Un chemin évocateur longeant la rivière et se prêtant à des scènes miniatures de la vie quotidienne sur ce chemin.
- Une route en arrière plan qui s’inscrit parfaitement dans la longueur du réseau.
- 3 ouvrages d’art sur la ligne en inspiration pour des extensions.
- L’évocation des mines de Batère , le transport du minerai de la montagne à la voie ferré, les équipements de chargement du minerai.
La profondeur de la scène pourra être compressée en gagnant un peu sur la cours arrière ou l’écartement des voies sans toute fois dénaturer cet espace assez dégagé qui donne un grand terrain de jeu devant la gare avec les plaques tournantes.
Comme beaucoup de gare de cette époque le ballast est au niveau du sol, donnant vite un caractère historique à la scène.
Un peu d’histoire :
En 1875, une décision cruciale fut prise pour répondre aux besoins de désenclavement du bassin du Vallespir et pour desservir les stations thermales du Boulou, d’Amélie-les-Bains, de Prats-de-Mollo et de la Presle. Cela se traduisit par la construction d’un embranchement ferroviaire partant d’Elne et remontant la vallée du Tech jusqu’à Arles-sur-Tech.
L’inauguration de la section Elne – Céret en 1889 marqua une première avancée significative, mais les difficultés topographiques rencontrées au-delà de cette localité retardèrent le prolongement jusqu’en 1898, moment où la ligne atteignit enfin Arles-sur-Tech. La gare d’Amélie-les-Bains a donc été mise en service le 26 juin 1898 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne (Midi) lorsqu’elle ouvre à l’exploitation la dernière section de la ligne d’Elne à Arles-sur-Tech, reliant ainsi Céret à Arles-sur-Tech.
La ligne ferroviaire a connu un trafic marchandise notable, alimenté par la production fruitière et maraîchère de la basse vallée du Tech, ainsi que par les exploitations minières situées en amont. À Amélie-les-Bains, le minerai extrait du gisement de la Pinouse était acheminé, tout comme la production d’une carrière de dolomie. À Arles, la Société des Mines de fer de Batère et Las Indys transportait son propre minerai extrait des contreforts du mont Canigou, situé à une dizaine de kilomètres de la ville, par le biais de voies étroites et d’un câble aérien.
Entre les deux guerres, la ligne était parcourue par quatre trains mixtes et omnibus, dont deux partaient de Perpignan et deux d’Elne. Pendant la saison estivale, un train express temporaire reliait Elne à Arles, vraisemblablement pour satisfaire la clientèle des stations thermales. En 1933, la Compagnie du Midi envisagea d’électrifier la ligne dans le cadre de son programme, mais opta finalement pour des autorails Renault VH affectés à Narbonne, une solution plus économique. Cependant, malgré ces améliorations, la clientèle clairsemée ne put être retenue, et la liaison ferroviaire fut fermée au printemps 1940.
Quelques mois plus tard, en octobre 1940, des pluies torrentielles dans la région du Roussillon provoquèrent une crue dévastatrice du Tech, entraînant la destruction de la voie ferrée en amont d’Amélie-les-Bains. La gare et le casino d’Amélie furent emportés par les eaux, et leurs débris furent retrouvés à plus de 20 kilomètres de là, dans la plaine de Brouilla.
La partie supérieure de la ligne fut tellement endommagée que la reconstruction du tronçon Amélie – Arles fut abandonnée. Un faisceau de voies fut établi en aval d’Amélie au point kilométrique 511,147 pour le chargement de la dolomie, tandis que le minerai de fer fut transporté par camion jusqu’à Céret. Il convient de noter que la section entre Amélie et Céret a été définitivement abandonnée en 1972 et les rails ont été retirés. Le 14 mars 2014, le troisième tronçon de la Voie Verte a été inauguré entre ces deux gares, réutilisant en grande partie l’ancienne plateforme ferroviaire.
Les ouvrages d’arts aux alentours pour la maquette ferroviaire
Le double pont métallique de Reynes
Le viaduc d’Amélie-les-Bains
Le thème de la station thermale
Si vous avez des photos d’archives ou des anecdotes qui peuvent compléter ses informations n’hésitez pas à laisser un commentaire, les modélistes souhaitant réaliser ce diaporama seront surement intéressés.
Gares amonts et aval pour étendre le jeu et l’histoire
En amont la gare d’Arles-sur-Tech offre pour qui le désire une gare plus dense et ouvrant les portes sur le petit train du Vallespire avec encore plus haut la gare du Tech, simple et bucolique. Cette parti plus haute encore en altitude permet d’imaginer téléphérique à minerai, voie métrique et scène de neige.
En aval, la gare de Céret et la gare d’Elne sont des gares offrant une certaine complexité pour jouer avec le traffic et les marchandises de fruits et légume.
La gare de Collioure est intéressante également dans cette époque car elle offre une troisième voie et une hall à marchandise, la présence d’un puits et de vergers aux alentours, une scénographie tout en longueur avec beaucoup de relief sur le trajet du train, deux tunnels favorisant le coté modulaire, une scène d’arène évoquant une époque révolue (propre à des scènes où des téméraires se fond piquer les fesses par exemple), ainsi que deux ouvrages d’art très intéressant (pont métalique et pont de pierre) sans toute fois nécessiter une taille de réseau importante. A ceci s’ajoute une rivière et une route qui s’enlace particulièrement bien sur le projet de réseau.
Le port de Port-Vendre pour le terminus principal du minerai. La gare de Port-Vendres en elle même a un intérêt pour le triage, sa hall à marchandise, trois tunnels et son hôtel de la gare évocateur. Le vrai terminus du minerai est lui sur le port de Port-Vendres avec le système de chargement sur les navires fort intéressant et des lâchés de wagon possible avec son système de déclivité.
Enfin deux autres thèmes apparaissent et peuvent fusionner : la dynamite avec l’usine de Paulille et le transfrontalier avec la gare de Cerbère.
Quelques liens :
- Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gare_d%27Am%C3%A9lie-les-Bains
- http://passes-montagnes.fr/htlm1/VF_elne_arles-sur-tech-03.html
- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [680] Elne – Arles-S/Tech », p. 63.
Mot clef : réseau train, échelle HO, échelle N, échelle Z, gare miniature, idée diorama
