Test du Funray de Multiplex
Sommaire
L’objectif de ce test : je ne vais pas refaire ici le très bon article de Pierre Alban sur Jivaro Model qui s’adresse aux aéromodélistes chevronnés mais plutôt voir comment appréhender la version RR du Funray (ou équivalent montage du kit avec matériel et réglages comme le RR) pour un pilote en phase de découverte et de progression sur un planeur quadroflaps.
La présentation prometteuse de ce planeur R/C de voltige de Multiplex était alléchante et avait fait l’object d’un précédent article sur ces caractéristiques. Les principales caractéristiques qui m’intéressent pour les élèves : un quadroflaps qui va permettre de s’initier à la programmation pour faire une transition vers des modèles composites et plus simplement se faire plaisir avec son domaine de vol. Mais quoi de mieux que de passer la bête à l’essai pour se faire une vrai idée.
- Envergure : 2m
- longueur : 1,23m
- masse en vol : 1790 grammes suivant équipement
- Surface alaire: 40 dm²
- Charge alaire: 45 g/dm²
- Fonctions RC : profondeur, dérive, ailerons, flaps, moteur
- 6 servos Hitec Premium HS-65HB avec pignonnerie Carbonite
- Motorisation recommandée pour la version kit : motorisation Dunray #1-00103
- Batterie recommandée : LiPO 3S 3000mAh à 3300mAh
- Prix Funray RR : 399€ / Funray Kit : 179€
- Notice : manuel pdf du Funray
- Pièces détachées : listing pièces détachées du Funray
Matériel utilisé pour le test
- Accu : 3300 mAh
- Radiocommande : Multiplex Cockpit SX12
- Récepteur : Wingstabi Easy Control (gyro non utilisé pour cet essai)
On a vu dans le précédent article que le Funray fait appel à pas mal de pièces carbones et parties moulées. La rigidité nous fait penser au Blizzard qui était un planeur très rapide et technique. Est-on dans ce programme ou le Funray est-il plus accessible ? Je vous propose la découverte de l’engin pas à pas que nous a concocté Multiplex. Et pour les plus pressés vous pouvez aller directement au paragraphe : « À qui s’adresse le Funray ».
Sommaire rapide
Intro : test du Funray de Multiplex
Caractéristiques techniques et notice du Funray
Essais en vol du Funray
1ière session vol de pente (5/10 kt vent)
2ième session vol de pente (5/10 kt vent)
3ième session vol de pente (15 kt vent)
Contenu de la version RR du Funray
La parenthèse qui fait mal
La verrière en option
Les points qui peuvent être améliorés
Conclusion : à qui s’adresse le Funray ?
Essais en vol du Funray
Trois superbes journées s’annoncent. Un léger fond de tramontane de cing ou six noeuds va permettre de tester le planeur sur un site qui a un bon rendement. Ensuite nous avons deux jours de marinade (vent du secteur sud-sud-est) léger au début, se renforçant autour de 15 noeuds. On va pouvoir se rendre compte de la plage d’utilisation, après un premier vol en club d’aéromodélisme.
Direction les hauteurs de Collioure sur une belle pente abrupte.
Les conditions dans cette région sont juste magiques avec tout le relief disponible. Par contre les posés sont toujours très technique et plutôt réservés aux mousses et planeurs légers. Ça tombe bien c’est ce qu’on a au menu ! Je balance le Funray dans le vide sans moteur, confiant du rendement de la pente. Et c’est parti ! Premières impressions : le planeur est neutre, les trajectoires précises. Ma nostalgie du Blizzard fais que je m’attendais à un peu plus de vitesse (attendez de voir la vidéo du vol de pente du troisième quand même … ✈️ ça envoie pas mal 🦖). Cela reste sage, bien plus sage qu’un Blizzard (normal en même temps : le profil est plus épais ) mais bien plus rapide qu’un Easyglider ou un Solius. Le taux de descente est un peu fort je trouve. Hum, du coup je suis un peu sceptique mais il est vrai que les conditions sont très faibles. Je fais plusieurs passages et je n’arrive pas trop à trouver la bonne vitesse de rendement. Trop rapide ça chute fort, vol lent ce n’est pas exceptionnel non plus. Qu’à cela ne tienne, j’ai programmé des phases de vols, autant les explorer …
Premier essai à la pente, le Funray est prometteur.
Un petit coup sur le commutateur et me voilà en configuration thermique ! Ah ! Voilà qui change tout ! Ça me modifie radicalement le taux de chute ! Il y a vraiment une grosse différence ! Du coup je gratte bien plus facilement. Le planeur arrive à tenir, il faut batailler un peu pour vraiment gagner de l’altitude mais encore une fois, il y a peu de vent aujourd’hui. Ça ne semble pas le programme du planeur, du moins dans cette configuration ce que nous verrons plus tard.
Ce qui est génial avec le vol de pente c’est que l’on vole juste devant soit. L’envie de voir un peu ce que donne le Funray en mode vitesse me démange. Profitons du moteur pour prendre de l’altitude et se faire un passage plein badin après un beau piquet. La trajectoire reste bien stable, l’engin commence à siffler … aaaaah c’est ça qu’on aime !
Une belle trajectoire balistique
Faire des essais et des petites retouches sur le centrage est essentiel et change vraiment la donne pour avoir un beau comportement balistique. N’hésitez pas à bouger par pas de 1 à 2mm votre accus pour observer le changement de comportement, c’est très instructif. Les accélérations de votre planeur en piqué le transformeront en missile imperturbable, avec de belles trajectoires ne nécessitant pas de correction.
Le vol est vif, les réglages de débattements restent assez conservateurs et seront idéal pour un aéromodéliste qui s’initie à ce type d’engin. Mais on voit également qu’on pourra pousser encore plus loin les débattements dès que on se sera fait la main. Les tonneaux gagneront en rapidité.
Retour en phase de vol normale. Cette phase de vol est un peu bâtarde dans le fond. Prenons en référence pour les débutants dégrossis l’Easyglider, où la configuration de base est intéressante, ici le profil n’a pas un rendement satisfaisant par rapport à ce que l’on pourrait attendre. Du moins chargé (en terme de charge alaire) avec la configuration de base de l’accu et dans ces conditions médium. Par contre le Funray est plutôt très tolérant dans cette configuration. Je profite de cette phase pour tester la position butterfly et là je m’aperçois d’un truc intéressant. J’ai mis le butterfly sur un des rollers que l’on a sous les doigts sur la SX 12. Je peux ainsi faire un « butter fly progressif ». J’aime bien gérer les aérofreins de manière progressive et non avec un on/off brutal sauf que t’as rien géré l’autre jour ! . Cela a de nombreux avantages comme on va le voir : en effet, un peu de volets vers le bs et les ailerons très légèrement relevés donnent quelques chose d’assez efficace. On a en quelques sorte un vrillage des profils d’ailes, avec un peu de courbure grâce au quelques millimètres vers de bas des volets. Ce qui redonne de la portance comme dans la position thermique ajouté à une certaine finesse. Je continue mes essais sur la position butterfly en sortant tout cette fois. La vitesse est assez cassée et le mixage à la profondeur pas trop trop mal cette fois (mieux que quand on oublie d’en mettre et qu’on fait son boulet !). Peux être faudra t-il que je rajoute un peu de compensation à piquer dans le mixage car le planeur à une petite tendance encore à cabrer. Et là attention au décrochage puisque on est dans une phase de ralentissement et donc bien plus sujet à décrocher.
Ce qui ressort vraiment le plus de ce premier jour à la pente, c’est la précision des trajectoires. Je pense que l’inertie y est pour beaucoup, ajouter à cela un profil qui marche à une vitesse moyenne plus soutenu que les modèles débutants. Il est temps de poser. La configuration du site est particulière. Le posé se fait derrière la crête et le vent apparent chute d’un coup dans la couche des deux ou trois derniers mètres. Du coup ce n’est pas hyper représentatif ou du moins trop particulier pour se faire une idée de l’engin à l’atterrissage en pente. Toujours est-il que la position butterfly me permet de bien faire chuter après avoir négocié des arbres avec de la marge. Je rentre à mi course mes aérofreins sur les 5 derniers mètres pour garder un peu de vitesse en prévision de la couche dans laquelle mon vent apparent va chuter d’un coup. Je rentre dans les deux derniers mètres où le vent est nul, j’évite de cabrer et là le Funray a un comportement sain : plutôt que de décrocher dans cette bulle de vent nul, il tombe bien à plat. Nous voilà revenu sur le terrain des vaches !
Coté voltige, c’est prometteurs, mais on peut encore pousser un peu plus loin les débattements. Mais restons avec les réglages de la notice et attendons une journée ventée
Seconde journée d’essai à la pente
Nous voilà parti au spot du cap Béar (un très beau spot mais il y a encore mieux dans le coin ). La région et son relief sont vraiment très riche : quel que soit l’orientation du vent on a un spot. Ce dernier marche par vent de Sud. La forme en théâtre du spot qui fait face à la mer permet de bien capter les flux de marinade ou un peu dépressionnaire.
Sur ce spot par rapport au vol précédent, l’effet de sol se fait un peu plus sentir et on a moins d’eau sous la quille. Le vent est faible et je retrouve les même ressentis. Les réglages améliorant la portance du Funray se confirment également : les réglages de la position thermique fonctionne bien et on peut partir de cela et relever un poil les ailerons.
On veillera cependant à lui laisser prendre de la vitesse. Ce conseil est valable d’autant plus que votre avion à une charge alaire importante, et donc demande à avoir une vitesse minimum plus élevé que votre avion de début. La pente est moins raide que sur le précédent spot.
Le Funray mis à mal dans un environnement rocailleux : pour les besoins de la vidéo, j’ai testé deux ou trois déclenchés très bas dont un qui sort malheureusement en vent arrière. Malgré la remise de gaz avant la sortie, je finis faute de vitesse apparente suffisante dans un pied de buisson. Les ailes sont juste déboitées, le planeur n’a rien et ça repart de suite. L’engin est vraiment robuste.
Seconde sortie de route : en fin de journée le vent faiblit, je continue de faire mes décollages au lancer sans moteur. Là où une demie heure plus tôt ça décollait tout seul, je me retrouve en manque de vitesse. Petit bras ce lancé avec les conditions changeante ! Je pousse le vice à ne pas toucher la manette de gaz pour me sortir de ce faux pas et observe si ça passe ou pas. Là ça passe pas … Direction la garrigue et les schistes du cap Béar (nom des cailloux là bas). Encore une fois, le Funray n’a rien et je repars pour un vol. La bête est très costaud. J’avais un aprioris sur les pièces plastiques qui composent le kit et bien je n’en ai plus.
Deux pièges classiques en vol de pente
Le premier arrive de temps en temps avec la monotonie (facteur humain), je viens de vous le décrire. On lance de moins en moins fort en ayant trop confiance ou bien on change de planeur et ce second planeur nécessite un beau lancé avec plus de vitesse que le précédent … Du coup décrochage et direction le planché des vaches. Pas bien grave si devant c’est de la pelouse et qu’on pose en douceur. Un peu plus embêtant quand c’est un beau modèle composite et que la place manque.
Le second est par vent fort : un lancé par réalisé bien dans l’axe (ou des changement brutaux en direction du vent) et l’aile au vent se soulève. Vous n’avez pas assez de vitesse pour que vos ailerons agissent, augmentant encore plus la trainée de l’aile sous le vent et là encore direction le plancher des vaches.
Troisième journée d’essais en vol de pente
Retour au cap Béar. Cette fois avec un bon 15 noeuds établi ! Ça va envoyer du lourd je sens ! Un beau bleu méditerranéen tant pour le ciel que la mer ne gâche rien au plaisir aujourd’hui. Pour les débutants, ce genre de configuration favorise la visibilité et le contraste pour bien voir son modèle évoluer dans le ciel. Ça doit rappeler à certains élèves de la formation d’aéromodélisme le cours sur l’environnement et celui sur le vol à perte de vue.
Après un peu de grimpette, le Funray est vite assemblé. Le classique check des débattements me permet de m’apercevoir que j’ai mal enfoncé une aile pendant qu’une ronce me pique le c… . Comme en aviation réelle, toujours faire un petit check de ses gouvernes et faire un tour du propriétaire. Tout est en ordre, décollage ! Le lancé se fait sans moteur, le vent est bien soutenu aujourd’hui et aucun problème au décollage. Plus le vent est fort, plus notre attention devra se focaliser sur un lancé bien face au vent. Un des pièges est de se faire embarquer une aile en latérale quand ça souffle fort. C’est une situation extrêmement dur à redresser. On n’a pas encore une vitesse très élevé que déjà on sollicite l’action de nos ailerons, avec parfois une voie sans issue
Le premier posé est dur aujourd’hui. Le bougre allonge sacrément même avec le butterfly à fond ! C’est là qu’on se rend compte que la machine vole quand même bien vite. Cette pente n’est pas simple pour poser vent arrière ou vent de travers, et face au vent le planeur va quand même très vite. De plus l’effet de sol fait que j’ai vraiment du mal à le coller au relief. Je peux bien sûr m’aider du moteur et venir poser derrière la crête ou sur la crête, c’est ce que l’on fait généralement, le moteur amenant une petite sécurité car si on se loupe et qu’on par dans les rotors sous le vent c’est vite le grand vide et la mer en bas derrière !
Mais ici il est question de test et je veux vraiment voir si cette configuration butterfly qu’offre le quadroflap va être efficace et propre à progresser pour faire voler plus tard des planeurs composites plus technique et rapide. J’effectue une dizaine de passage et toujours la même chose, dur de le faire coller à la pente tout sorti. Et si je suis moins rapide le décrochage n’est pas loin …
Je pose tout de même et repars cette fois pour tester en voltige notre camarade. Les déclenchés sont vraiment sympa, on prend vite du plaisir à essayer de doser le temps qu’on laisse les manettes dans les coins pour des sorties de déclenché propre et surtout face au vent. Cette fois j’ai rajouté également du débattement, un poil de vrillage sur les ailes sur toutes les configurations en ayant les ailerons relevés de quelques millimètres.
Ce qui ressort de ces trois journées à la pente : le Funray pêche un peu en basse vitesse et allonge fort naturellement. Même dans des conditions médium on se retrouve avec une machine qui a une vitesse apparente plutôt rapide et un poil complexe à poser. Il faut garder en tête que pour cet essai je suis resté avec la configuration d’accu suggéré par le constructeur, soit un LiPo 3S, 3300 mAh. Ce qui est 1/3 plus lourd que les planeurs de débutant qui ont des accus qui tournent souvent autour de 3S 2200 mAh. La raison : le Funray a une vocation ludique pour ceux qui volent en plaine, et qui veulent un moto-planeur péchu, capable de grimper à la verticale. Un accus de 2200 mAh serait vite vidé. Hors ici on cherche les qualités voilières de ce planeur pour exploiter au mieux les pentes et n’utiliser que très peu le moteur, juste en aide ponctuelle pour se sortir d’un mauvais pas ou atterrir sous le vent avec un joker.
Le simple fait de monter un accu de moindre capacité va alléger la machine, le rendre plus gratteur, augmenter sa capacité à voler lentement, lui donner un peu moins d’inertie et de ce fait il allongera moins en particulier quand on ne lui demande pas. La batterie de 3300 mAh finalement est bien pour des vents d’une quinzaine de noeuds et plus, mais en dessous on peut tout à fait rendre cette machine bien plus fine et encore plus tolérante pour le modéliste novice sur ce type de planeur. Un accus de 2200 mAh devra être plus avancé mais il y a suffisamment de place. J’ai fait un test de CG, cela passe sans problème, on n’a pas de déficit de poids sur l’avant. Mon récepteur est un Wingstabi, un peu plus lourd que un récepteur classique. Il est positionné en arrière de la verrière. Pas trop loin du CG. Donc ce récepteur plus lourd positionné au CG ne devrait pas avoir d’influence sur ce conseil et cette possibilité d’avoir un réglage haddock avec un accus plus léger.
Intro : test du Funray de Multiplex l Sommaire rapide
Caractéristiques techniques et notice du Funray l Essais en vol du Funray l 1ier vol l 2ième vol l 3ième vol l Contenu kit RR Funray l La parenthèse qui fait mal
La verrière en option l Les points qui peuvent être améliorés l Conclusion : à qui s’adresse le Funray ?
Contenu de la version RR du Funray de Multiplex
Première impression en déballant l’engin : les ailes sont superbes ! La finition, le montage de l’électronique, les capots de protections pour les servos : c’est beau, rien de dépasse, c’est bien rigide en main à tel point que me vient une idée saugrenue avant même de le faire voler : charger une aile pour que vous puissiez vous rendre compte de la raideur du truc. 13 kg de magazines de décoration (mais t’as pas de mag d’aéromodélisme sous la main banane ? ) et ça bronche pas !
Seconde impression et constat : outre le degré de finition on voit qu’il y a de nombreuses pièces montées. Des carénages, des moulages qui rendent la vie plus pratique. À tenir compte si on hésite entre la version RR (399€) ou la version kit (179€). Pour moi et compte tenu de l’électronique dedans, la version kit doit être motivé si l’on veut faire un choix particulier d’électronique ou si l’on aime monter. Sinon mis bout à bout le gain de temps de la version RR est appréciable et permettra de se focus sur les réglages de sa radiocommande et la mise au point, chose tout aussi passionnante puisqu’on est en présence d’un quadroflaps.
C’est d’ailleurs l’état d’esprit de la formation d’aéromodélisme : privilégier le peu de temps qu’on a pour devenir un bon metteur au point et un pilote autonome. A qualité manuelles égales, un bon metteur au point sera toujours meilleurs constructeur. D’où mon conseil d’aller sur la version RR si on a le budget et peu de temps … et de ne pas négliger la programmation, le centrage et l’éventuelle mise au point !
Assemblage des ailes
Les ailes s’assemblent en un clin d’oeil : on emboite chacune d’elles, la connectique est déjà en place et il suffit de mettre par l’avant le petit jonc plastique qui verrouille tout cela. Pas jeu à l’horizon au vu de la manière dont c’est conçu. Les assemblages / déssamblage sont bien pensé et vont éviter de voir apparaitre le rouleau de scotch qui commence pointer son nez au 20ième vol. Certains voient peut être ce que je veux dire !
La petite parenthèse qui fait mal …
Pour ceux qui s’inquiètent du nombre de pièces plastique et de leur fragilité j’ai fait le test dès le premier vol , et tout ça sur un terrain plat d’aéromodélisme ! Chaque occasion est bonne de montrer aux élèves que le facteur humain reste le principal point d’une erreur et je pense que je vais rajouter encore un cours sur ce sujet dans la formation … En voici encore une fois l’exemple : pressé pour diverses raisons pour faire cet article, je me suis concentré sur les réglages de base : le centrage, les expos, les dual rates avec les débattements préconisées, la programmation du butterfly … sauf que … dans la programmation du butterfly je n’ai pas pris le temps de mettre le mixage de la compensation nécessaire sur la plan porteur arrière.
Qu’est ce que le mixage ailerons/profondeur ? Lorsque vous mettez vos ailerons en position aéro-frein ou lorsque vous mettez ailerons et flaps en butterfly, votre avion aura tendance à cabrer ou à piquer. On compense cette tendance en faisant un mixage qu’on appelle « ailerons/profondeur », ce qui va corriger l’effet avec la gouverne de profondeur. Ce mixage ou son affinement peuvent se faire en vol, avec un préréglage à terre de préférence. C’est d’ailleurs un très bon exercice pour exploiter la programmation de sa radio.
Quand on fait des racourcis et qu’on se les prends dans la …
L’analyse avant vol : « c’est un planeur rapide, je n’ai pas encore réglé et fait mes tests de comportement en butterfly donc je ne vais pas voler à la pente, c’est mieux de tester ses aérofreins et leurs comportements avant. Je fais des premiers vols sur un terrain d’aéromodélisme et j’attaquerais ce chapitre un autre jour ».
La réalité : « je vole sur un terrain d’aéromodélisme pour ce premier vol … le Funray allonge bien fort à chaque passage, finalement je décide d’utiliser mon butterfly pour ralentir tout ça de manière machinale pour ne pas râper le ventre … en oubliant que rien n’est bien réglé et finalement il y a fort à corriger à piquer … je sur-corrige par réflexe pour éviter un décrochage … j’en oublie que la commande à piquer et toujours plus sensible que la commande à cabrer … et la motte de terre qui n’était pas du tout prévu dans le plan de vol va vite me rappeler tout cela. Au moment de faire l’arrondi ça pardonne pas.
Résultat : arrêt net dans la motte de terre et les ailes sont parties vers l’avant. Ça a tapé vraiment fort. Bilan : aucune pièce plastique cassée, par contre le métal autour de la clef d’aile a été tordu par pincement et le carbone dedans cassé. Le joint torique a joué son rôle, laissant le système de verrouillage s’écarter (sur la droite de la photo ci dessous.). Un profil plastique à l’emplanture s’est décollé, sans que rien ne soit cassé.
Bilan : le planeur est costaud et je m’attendais à avoir pété des choses sur les bords d’attaques ou autre. Finalement c’est la clef d’aile qui c’est tordu par pincement après que le fusible du joint torique ait sauté et ait joué son rôle. Mais on ne peut pas trop lui en demander vu l’impact … Donc ça ne remet en rien la résistance des ailes et de la clef d’aile en vol mais il faut bien un talon d’Achille quand ça tape fort. Pour ceux qui sont inquiet avec les pièces plastiques … pour ma part le test est fait, y’a de quoi voir venir !
Montage du plan porteur arrière
Idem coté plan porteur arrière : on emboite les deux cotés et cela se ferme tout seul. En un tour de main le planeur sera monté sur le terrain. Les amoureux de randonnées vont vite y voir le coté pratique.
Les réglages sont basés sur la notice pour le premier vol.
Premier vol
Ce premier vol a eu lieu en club et n’est donc pas très révélateurs des performances en vol de pente du Funray. Mais il a le mérite de pouvoir vous décrire les premières impressions et pièges lié à la prise en main d’un premier vol.
Décollage : lancé main plein gaz le Funray part comme une flèche à la verticale ! Ça promet ! Pour ceux qui sont en phase de progression par contre cette nouvelle machine peu surprendre : le Funray m’a obligé à réagir très vite en correction à piquer un peu. La profondeur étant très efficace, il suffit que vous ayez mal mis la position neutre et ce dernier va vite vous envoyer dans le décors. Une fois posé j’ai regardé ce que j’ai dût trimmer pour la correction et c’était subtile : un petit 0,5mm à 1mm sur la profondeur ça change tout et c’est pas facilement interprétable en atelier. Donc en gros préparez vous à cela
La verrière optionnelle
Si l’on souhaite donner un petit coté maquette au Funray, la verrière optionnel est sympa. La mousse se colorie très facilement avec des feutres. J’ai rajouté un peu de vert pour prolonger le sticker, un liseré noir pour détacher la partie habitacle de l’extérieur.
Astuce : j’avais fait l’ensemble du capot à instrument en noir, ce n’était pas très beau : un coup de « blanco » pour tout recouvrir et c’est reparti. On peut donc aisément faire une petite marche arrière si on déborde.
Attention : refaites bien votre centrage. Même vide cette verrière ne fait pas le même poids que celle d’origine. Elle est un poil de barbe de père noël plus lourde et il faut en tenir compte.
La verrière d’origine sera utilisée pour les journées sur les pentes mal pavée et la verrière maquette
Les points qui peuvent être améliorés
Les flaps en position butterfly ne sont pas assez baissés. Idéalement il faudrait arriver à les mettre perpendiculaire au profil pour bien casser la vitesse du planeur. Pour cela il faut décaler le neutre des servos et tester une cinématique avec un réglage différent. C’est une évolution que je compte faire comme réglage.
Set d’accus de masse différente : on a vu que il y a beaucoup à gratter pour élargir la plage de vole dans les vitesse basse et rendre un poil plus gratteur notre planeur R/C. Avoir un accus plus léger pour les petits airs et les conditions peu porteuse sera bien sympa.
Servos : cela peut être intéressant d’équiper ce planeur avec des servos encore plus rapides et plus raide. Ceux d’origine font très bien l’affaire et son de qualité pour démarrer mais il y a encore une plage de progression pour rendre l’animal encore plus vif et nerveux.
La tenue de la verrière : pour ma part je la sécurise toujours avec un scotch. Elle a tendance à bouger et sur un atterrissage secoué ou en vol de pente un peu énervé j’ai peur de la perdre. Là pour le coup vous n’y pouvez pas grand chose à la différence des deux autres points.
Conclusion : à qui s’adresse le Funray ?
Vous n’avez plus aucun problème d’inversion et voulez un engin un poil rapide sur lequel vous allez pouvoir vous initier à la programmation ? Alors cet avion est pour vous. Malgré la publicité sur les capacités « radicales » du Funray, ce dernier est bien plus abordable en vol qu’il n’y parait tout en offrant beaucoup d’évolutivité. Les pilotes qui maitrisent parfaitement leur modèle débutant pourront très facilement aborder ce planeur plein d’évolutivité. Attention à avoir un peu d’expérience en vol de pente avant de sauter le pas néanmoins, le bougre allonge un peu … On peut l’assagir avec un accus moins lourd.
Son intérêt est multiple pour les aéromodélistes en phase d’évolution.
Premièrement dans la programmation : les réglages standards sont peu intéressants et le jeu sera d’apprendre à programmer les phases de vol décrites dans la notice, puis d’y rajouter du différentiels d’ailerons ou encore un butterfly progressif. Le planeur si prête vraiment bien et la sensibilité suffisamment parlante pour quelle fasse preuve d’éducation.
La variation de masse sera elle aussi fort intéressant suivant les conditions et cela nous apprendra à progressivement comprendre ce qui se fait en catégorie F3F lors des compétitions. Une batterie light entre 1800mAh et 2200 mAh par exemple en complément de la batterie conseillée d’origine seront parfaite. Attention au CG hein !
Pour ceux qui manquent de temps, et veulent quelques chose de quasi plug and play la version RR est parfaite. Pour les amateurs du montage ou ceux qui veulent faire un peu d’économie, la version kit a un bon delta de prix. Mis bout à bout la différence avec la version RR font comme neige … sauf si vous mettez un moteur un peu moins gourmand.
Afin les vieux de la vieille trouveront là un très bon planeur R/C pour explorer des pentes mal pavées comme le sud de la France. Vif, maniable, tranchant, costaud, rapide à monter c’est un bon camarade de randonnées. Les modélistes accomplis verront vite comment tirer le meilleurs du kit (c’est là que ça devient intéressant) ou optimiser le version RR.
Mots clefs : planeur ; Funray Multiplex ; acrobatie ; vol de pente ; moto-planeur ; voltige planeur r/c
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Bonjour est besoin de aides pour programmer funray avec cockpit sx9 pour la position buterfly merci de avance Mr carré Richard clubs accdc
Bonjour, je viens de lire votre test avec plaisir vraiment très instructif pour la mise en œuvre et j’attends mon Funray avec impatience
MERCI